Les astuces simples de Nazikoyot, ou comment éviter la lapidation en société.

ça / sa / çà

Commençons par le plus simple : çà. Il est utilisé dans l'expression çà et là, qui est assez proche de "ici et là" ou "par-ci par-là", non sans une certaine élégance.

Viens ensuite sa, qui est en fait tout bêtement un pronom possessif, féminin singulier. On y trouve une notion de possession d'un "objet" ayant un rapport avec la "personne" dont on parle.
Vous pouvez donc utiliser cette graphie lorsque le mot pourrait être remplacé par un autre pronom possessif, sans que le sens de la phrase soit perdu.

Exemple : C'est sa dignité qui est menacée. On aurait pu dire : c'est ma dignité qui est menacée (même si ce n'est absolument pas le cas, notez bien).

Dans tous les autres cas de figure, vous pouvez devez utiliser la cédille.
Je trouve que ça fait mal. Il est impossible de dire "Je trouve que ma fait mal".
Il faut que ça reste entre nous. Il est impossible de dire "Il faut que ma reste entre nous".

é / er

Les verbes du premier groupe ont la particularité d'avoir un infinitif en er. C'est une chose terrible, mais il faut hélas composer avec. On constate donc très (trop) fréquemment une confusion entre infinitif et participe passé.

Pourtant, il existe une méthode extrêmement simple qui permet d'éviter cette grossière erreur (et donc une lapidation publique par la même occasion).

Si je peux remplacer le mot par un autre participe, cela signifie qu'il se termine en é.
Exemple : Je trouve que ça s'est bien passé.
Même si la phrase n'a alors plus aucun sens, il semblerait que l'on puisse dire : Je trouve que ça s'est bien mordu.
En revanche, la phrase : Je trouve que ça s'est bien mordre est fausse.

Inversement, si je peux remplacer le mot par un autre infinitif, cela signifie qu'il se terminer en er.
Exemple : Je vais manger.
On peut parfaitement dire : Je vais mordre, alors que je vais mordu est à proscrire.

ce / se / ceux / SE SE SE.V.R.A.N.

L'expression SE SE SE.V.R.A.N. n'est utilisée en français que si l'on souhaite faire référence à l’œuvre de Kaaris. En aucun cas elle ne peut remplacer un pronom démonstratif ou personnel.

"Ceux" est un pronom démonstratif qui remplace un nom masculin pluriel (il s'agit du pluriel de celui). On peut donc le remplacer par celles, comme s'il s'agissait d'un féminin pluriel.

"Se" est un pronom personnel de la 3ème personne que l'on utilise lorsqu'il représente le même être que le sujet du verbe. C'est pour cette raison qu'on l'appelle pronom réfléchi. Il précède toujours le verbe auquel il se rapporte.
Vous pouvez utiliser cette graphie lorsqu'il est possible de changer de personne et que le mot peut donc être remplacé par un autre pronom personnel (me, par exemple).

Exemple : Il se prépare. Il est possible de dire je me prépare.

Dans toutes les autres situations, on utilisera donc "ce", qui peut être
* soit un pronom démonstratif qui s'emploiera avec le verbe être (ce sera, ce sont...) ou avec un pronom relatif (ce que, ce dont) et pourra être remplacé par cela
*soit un déterminant démonstratif qui se place avant un nom (ce batard, ce noob) et qui pourrait être remplacé par ces au pluriel.

a / à

On écrit "a" lorsqu'il est possible de le remplacer par "avait". Il s'agit tout simplement du verbe (ou auxiliaire) avoir.
Exemple : Il a osé faire ça. Il est possible d'écrire il avait osé.
Il a une épée. Il est possible d'écrire il avait une épée.

Lorsqu'il est impossible de remplacer "a" par "avait", cela signifie qu'il s'agit de la préposition "à".
Exemple : Il reste une coiffe à crafter. Il est impossible d'écrire il reste une coiffe avait crafté.

Attention : Dans la phrase : Je parle à César, il est possible de dire Je parle, Avé César, et pourtant il s'agit bien de la préposition "à" et non du verbe avoir.